"Je n'ai
jamais vu que l'on puisse obtenir quoi que ce soit de
la compréhension du cheval par la force. C'est
pourquoi telle est la leçon à tirer de
mon enseignement : l'exercer avec douceur, peu à
la fois mais souvent."
Antoine
de PLUVINEL (1555 - 1620)

|
Par : J. - P. DUPONT, Cavalier et
Journaliste
" La plupart des méthodes
d'équitation partent du principe "montrons
lui qui est le boss". Cette attitude ne peut
mener qu'à de bien médiocres résultats,
que l'on soit débutant ou confirmé. La
méthode de Donald est basée sur les principes
de l'éthologie moderne et ne pourra pas convenir
à ceux qui sont ancrés sur cette
voie. Il faut avoir une certaine ouverture d'esprit,
une attitude positive et avant-gardiste qui pousse à
s'éloigner des sentiers battus.
Quel que soit le niveau, débutant ou confirmé,
que l'on pratique l'équitation anglaise ou western,
en compétition ou en loisir, la méthode
de Donald est pour ceux qui la pratique, le moyen d'accéder
au comble de la relation avec leur cheval sans qu'il
soit question de domination.
Car cette méthode ne repose pas (comme certaines
autres formes de l'équitation populaire) sur
la domination mais sur le "partenariat". La
finesse est une bien meilleure arme que la force, mais
aussi plus difficile à manier, surtout si l'on
est convaincu de la supériorité de l'Homme
sur le cheval. Grâce à cette méthode
on peut établir des relations étonnantes.
D'un cheval dit "difficile", vous pouvez obtenir,
sans stress inutile pour l'animal, un cheval qui se
laisse guider facilement, qui accepte la présence
de toutes sortes d'objets, même bruyants, et que
l'on peut monter sans bride ni selle.
|

"Sois précis avec
ton cheval si tu veux qu'il apprenne la précision"
|
Donald pense que tout ce qu'il sait et qu'il a appris
peut être acquis par tous : "Ce n'est
pas un don ou de la magie, mais une synergie de cur
et d'esprit. Quiconque aime les chevaux et a la volonté
d'apprendre des approches différentes peut le
faire". Donald a toujours eu un rapport privilégié
avec les animaux, mais tout ce qu'il transmet à
ses élèves est le savoir dont il a bénéficié
auparavant. Il a étudié l'éthogramme
des chevaux (les différents comportements), le
travail des cavaliers les plus accomplis (comme Tom
& Bill Dorrance, Ray Hunt, Nuno Oliveira, Michel
Henriquet, et Alexander Nevzorov. ), et les ouvrages
des anciens maîtres.
Quand Donald effectue son premier contact avec un cheval,
il tente de lui laisser la plus forte impression. La
première impression est aussi importante chez
le cheval que chez l'Homme. Avec des mouvements doux
mais décidés, il communique confiance
et amour par le toucher. Et à chaque moment,
il renforce ces sentiments entre lui et le cheval sans
aucune démonstration de force, ni usage d'aucun
moyen traditionnel de maîtrise. Le cheval remplace
méfiance par confiance et affection. Cette base
lui sert ensuite à développer tout le
reste. Très vite le cheval fait volontairement
ce qui lui est demandé avec le soucis de faire
plaisir.
La sécurité est la 2ème chose
à développer. Le cheval est programmé
pour fuir . Cet instinct de base est non contrôlé
et dangereux. Et le danger est encore plus grand lorsque
le cheval est réputé gentil, car à
ce moment l'Homme est moins attentif et moins prudent.
Alors qu'un cheval bien entraîné est moins
dangereux si cet entraînement est régulièrement
renforcé. Même s'il est surpris par quelque
chose, sa réaction sera brève et ne perturbera
pas le contrôle de son guide ou de son cavalier.
Un cheval bien préparé partage avec l'Homme
un certain niveau de compréhension et de confiance.
Si ce niveau est suffisamment développé,
un cheval peut tolérer presque tout et même
oeuvrer pour la sécurité de son cavalier.
|

"Ne demande jamais à
ton cheval quelque chose qu'il ne peut pas faire"
|
Cette méthode de travail apporte des résultats
étonnants. C'est la même approche des grands
maîtres et qui a aussi permis aux indiens d'Amérique
de devenir en l'espace de deux générations
les meilleurs cavaliers du monde, comme certaines nations
Sioux ou Commanches que l'on appelaient "les seigneurs
des plaines".
Jusqu'à présent, l'équitation
traditionnelle apprenait à ses débutants
à :
- Seller son cheval pour son propre confort et son
propre équilibre.
- Donner un coup de talon pour avancer, tirer sur
les rênes pour s'arrêter ou pour tourner
- Lui montrer "qui est le boss".
Maintenant, il est possible de comprendre comment faisaient
les grands cavaliers. Et ce savoir, Donald le partage
avec vous.
Un cheval agit comme un cheval. Ils sont tous pareils
mais aussi tous différents :Ce sont des individus
avec un caractère, des désirs, des besoins...
comme vous et moi. Chaque cheval a ses propres problèmes
et aussi les mêmes problèmes que la plupart
des chevaux. Chaque problème doit être
considéré et réglé pour
que le cheval puisse s'épanouir.
|

"Ne te bats pas avec ton cheval,
laisse le trouver tout seul"
|
Les méthodes traditionnelles ont trop tendances
à contourner les problèmes. On entend
souvent "mon cheval ne veut pas faire ceci ou n'aime
pas cela". Il faut trouver ce qui pose problème
et le régler afin que le cheval développe
la totalité de son potentiel".

" L'esprit
cultivé doit s'inspirer de la nature."
François
BAUCHER (1796 - 1873)
|
|
|